TERRE
D'ASILE |
Depuis 1997, l'association Terre d'Asile -Loi de 1901- s'occupe de la protection et de la préservation du Lemur Fulvus Mayottensis sur l'île de Mayotte. Mayotte est une collectivité territoriale française de 375 Km² située dans l'Océan Indien, à l'entrée du Canal du Mozambique, entre Madagascar et l'Afrique. C'est le seul endroit au monde où vit ce Maki et où sa préservation s'avère indispensable à cause du développement de l'urbanisation et de la destruction progressive de l'écosystème et de son habitat. La présence du Lemur Fulvus Mayottensis a été signalée pour la première fois au XIXème siècle. Il est vraisemblablement originaire de Madagascar, où vit encore un Lémur Fulvus Fulvus, ou Maki brun, dont il s'est peu à peu différencié. Il a été étudié pour la première fois en 1976 par le Professeur Yan Tadderstal de New-York. Le Maki est un animal de 2 ou 3 kg environ, non agressif -d'où sa vulnérabilité- qui vit en bande d'une dizaine d'individus. Il est omnivore, se nourrissant de petits lézards, d'oeufs d'oiseaux, mais sa nourriture essentielle est composée de fruits (bananes mûres, mangues, papayes, jacques et baies diverses) et de feuilles, ce qui explique l'animosité de certains agriculteurs à son égard. Doté d'un sens extraordinaire de l'équilibre, grâce à sa longue queue, il saute d'arbre en arbre, avec des sauts prodigieux de plusieurs mètres; Il ne craint pas de passer sur les fils électrique pour s'approcher, à ses risques et périls, des zones habitées où il espère trouver quelque nourriture en cas de pénurie, surtout à la saison sèche. Depuis 1998, l'association Terre d'Asile a introduit sur l'îlot BOUZI, à 15 minutes de bateau de Mamoudzou, des Makis sauvés de l'irresponsabilité ou de la méchanceté des hommes. Ces Makis maltraités, orphelins, se sont peu à peu réadaptés à la vie sauvage et certains se sont même mêlés aux Makis indigènes de l'île. On peut les voir, près du bâtiment d'accueil aux heures des repas. Car, malheureusement, l'îlot dont la végétation endémique a été mise à mal à une certaine période, ne dispose pas encore d'assez d'arbres fruitiers pour les nourrir. Chaque semaine avec un bateau de fortune, certains membres de l'association ravitaillent l'île en fruits et en eau douce (l'îlot ne dispose pas non plus de source ou de puits et la citerne qui devait recueillir les eaux de pluie, pendant la saison humide n'est pas encore fonctionnelle). C'est une charge financière très lourde qui ne peut être couverte par les seuls adhésions actuelles et les membres bienfaiteurs ont vu leurs économies disparaître. Terre d'Asile a pris contact avec la Préfecture de Mayotte pour que l'îlot BOUZI soit classé réserve naturelle dirigée, afin que sa gestion soit assurée par une commission mixte, formée d'élus, d'administrations et d'associations de l'environnement. Mais les pourparlers sont ardus, la mise en place est lente. Le gardien payé par l'association continue à se faire menacer par les braconniers qui investissent régulièrement l'îlot pour y récolter les rares fruits dont les Makis pourraient se nourrir. L'association se débrouille comme elle peut, mais pour combien de temps encore ? Si vous voulez en savoir plus sur le Maki de Mayotte, n'hésitez pas à nous poser des questions sur cet animal méconnu. Faites de même si vous désirez mieux connaître notre association et l'évolution de BOUZI. Et si vous voulez faire votre B.A. en adhérant à Terre d'Asile, ou en lui faisant un don, aussi minime soit-il, à l'avance, les Makis vous remercient. De plus, le statut de collectivité territoriale de Mayotte permet la défiscalisation de vos dons. Si vous passez par Mayotte, n'hésitez pas à venir admirer les Makis de l'îlot BOUZI, vous ne le regretterez pas. Pour nous écrire cliquez ici |
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